Le Sénat américain veut la tête de Pacman
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Les survivants des années 1990 verront dans la généreuse bonhomie de M. Pacman un lointain parent du sympahique Smiley. Les esthètes feront de la petite boule jaune une Mona Lisa stylisée.
Le Senat américain, au vu des dernières mesures qu'il préconise, considerera en revanche l'icône ludique comme un corrupteur de la jeunesse, et un agitateur qui compromet l'ordre public. L'Amérique s'est trouvé un nouvel ennemi public numéro 1. 64 % des ministres du peuple ont ainsi manifesté leur désir de faire tomber la tête de Pacman, jugé trop violent.
Depuis quelques semaines, les attaques contre le jeu vidéo se multiplient aux Etats-Unis. Certains états, comme en Illinois, n'hésitent pas à mettre en oeuvre des politiques de censure. Une loi de 2005 prévoyait d'interdire la vente de jeu estampillés « adultes » (mature) à des mineurs. La Court américaine vient de donner tort au gouverneur de l'Illinois, qui devra payer plus de 500 000 dollars à des associations. Une procédure analogue est en cours au Minnesota.
a fait valoir le Juge Kennelly, chargé de l'affaire.
Ces victoires ponctuelles ne sauraient masquer le front institutionnel de l'anti-jeu. En ligne de mire : l'organe chargé du contrôle et de l'appelation des jeux aux Etats-Unis, l'ESRB (Entertainment Software Rating Board). Le Sénat américain examine actuellement le « Truth in Video Game Rating Act », obligeant l'ESRB à parcourir le jeu dans son intégralité, avant de définir sa catégorie d'âge. Pat Vance, président de l'ESRB, déplore cette mesure.
Pire encore, l'organisme lui-même sera mis à l'épreuve par le gouvernement. Les décisions de l'ESRB feront en effet l'objet d'un contrôle.